Meet the team: Ludovico Balduccio (Multimodal Traffic Manager)

De plus en plus d’entreprises sont conscientes de la nécessité de réduire les émissions de CO2 de leurs transports. Cela entraînera une augmentation de la demande en transport multimodal. En outre, il est certain que la capacité de transport diminuera à cause de la pénurie de chauffeurs routiers. Actuellement, ce problème est moins aigu en raison du déclin de l’activité industrielle en Europe, mais cette situation est temporaire. Il est donc écrit dans les étoiles que la demande en transport multimodal augmentera. C’est pourquoi Transuniverse Forwarding a recruté Ludovico Balduccio en tant que Multimodal Traffic Manager.

 

Le parcours de Ludovico (40 ans) est atypique dans le secteur du transport : il est titulaire d’un master en biosciences. Après avoir obtenu ce diplôme à l’université de Bologne, il s’est installé à Gand, où habitait sa femme. Ils se sont rencontrés à Bologne, où elle était en Erasmus. « À l’université de Gand, j’ai entamé un doctorat sur l’économie des énergies et produits renouvelables. L’accent était mis sur l’écologisation et la durabilité de l’économie. Mais au bout de trois ans, je me suis aperçu que ce travail était trop académique et pas assez axé sur la pratique. De plus, ce type de travail universitaire est assez solitaire, alors que je suis un joueur d’équipe. J’ai donc décidé en 2014 de passer au secteur privé », explique-t-il.

« C’est ainsi que j’ai atterri un peu par hasard dans une entreprise de transport à Gand, qui cherchait alors à étendre son trafic vers l’Italie. Pour ce faire, elle cherchait quelqu’un qui parlait italien. Cette croissance a été réalisée, en partie grâce à l’offre de services multimodaux. En conséquence, cette société a ouvert son propre bureau en Italie pour consolider cette progression. Le déplacement de ces activités vers là-bas m’a confronté à nouveau à un environnement de travail plutôt solitaire. Par hasard, j’ai rencontré des gens de Transuniverse et la conversation a rapidement porté sur le transport multimodal. Le déclic s’est produit et j’ai décidé de passer à Transuniverse, où je suis devenu Multimodal Traffic Manager en janvier », explique-t-il.

 

Développer progressivement

Transuniverse a fait ses premiers pas dans le transport multimodal il y a quelques années, convaincue que la demande en transports plus durables allait croître. En raison notamment de la pandémie, des perturbations des chaînes d’approvisionnement en Europe et de l’impact des prix élevés de l’électricité sur le transport ferroviaire, ces attentes n’ont pas pu être réalisées. Néanmoins, notre entreprise reste convaincue que la demande en transport durable va croître. Ludovico doit s’assurer qu’elle soit prête à y répondre.

« Les bases de ce nouveau départ sont déjà en place, car ces dernières années, Transuniverse a investi dans du matériel de transport adapté au transport multimodal. Notre flotte compte déjà 32 semi-remorques huckepack et 38 conteneurs 45′ palletwide. Le marché du transport se refroidit quelque peu actuellement, de sorte que c’est le bon moment pour développer ce service pas à pas et adapter l’organisation en conséquence. Aujourd’hui, nous proposons déjà trois départs par semaine sur deux lignes vers l’Italie, mais nous espérons pouvoir bientôt proposer des départs quotidiens. Et grâce au matériel de transport dont nous disposons, nous pouvons accroître rapidement nos activités si nécessaire », précise Ludovico.

 

Opportunités et défis

L’Italie a traditionnellement une grande part de marché dans le transport multimodal de et vers le Benelux. Transuniverse voit également un potentiel élevé dans un certain nombre d’autres trafics, tels que ceux sur le Royaume-Uni, la Grèce, le Portugal et l’Espagne. « Avec l’équipement de nos partenaires et notre organisation, nous serons – à terme – en mesure d’offrir un service multimodal à grande échelle sur tous les pays. D’autant plus que de nouveaux investissements suivront à l’avenir », indique-t-il. Mais Ludovico  voit également un certain nombre de défis à relever.

« Il n’est pas facile de concilier les possibilités du multimodal avec les attentes des clients en termes de prix et de délais. Actuellement, ce transport est légèrement plus cher que le transport routier pur, alors qu’avant la pandémie, c’était l’inverse. Cela s’explique principalement par le fait que la forte hausse des prix de l’électricité a un impact plus important sur le transport ferroviaire que le prix élevé du diesel sur le transport routier. En outre, la demande en transport routier a légèrement diminué en raison de la baisse d’activité de l’industrie en Europe, ce qui entraîne actuellement une baisse des prix dans le transport routier. On peut toutefois dire que cette situation est temporaire : la pénurie de chauffeurs s’aggrave et les réglementations deviennent plus strictes. Je m’attends donc à ce qu’à terme, la demande en transport multimodal augmentera de façon exponentielle », précise Ludovico.

 

La tendance est lancée

« Ce qui jouera également, c’est l’évolution des mentalités. De plus en plus de grandes entreprises sont déjà conscientes que leurs transports doivent émettre moins de CO2. Elles sont plus ouvertes à un transfert modal. Les PME, par contre, sont moins conscientes qu’elles doivent, elles aussi, opter pour des transports plus respectueux du climat. De plus, elles se concentrent souvent davantage sur l’amélioration de leur production que sur celle de leur chaîne d’approvisionnement. Le transport multimodal n’est donc pas dans leur zone de confort. Transuniverse peut les aider à faire ce ‘transfert mental’, notamment en leur expliquant que le transport multimodal fait partie intégrante de notre offre. Grâce à ma connaissance du marché, je peux les aider à trouver la solution adéquate », ajoute-t-il.

 

Transuniverse est prête

Ludovico ne s’attend donc pas à une explosion soudaine de la demande en transport multimodal. Il est toutefois convaincu que cette demande augmentera progressivement. « La tendance en faveur d’un transport plus respectueux du climat a été amorcée et les clients des PME commenceront eux aussi à leur demander ce qu’elles font en matière de réduction des émissions de CO2. En outre, l’industrie va reprendre, de sorte que la pénurie en capacité de transport routier ne tardera pas à réapparaître. Notre message au marché est donc le suivant : nous sommes déjà prêts aujourd’hui à répondre aux besoins des clients qui désirent également utiliser le transport multimodal ».

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