Pays sous les projecteurs : l’Italie

Il y a un peu plus d’un an, Transuniverse Forwarding et Italmondo signaient un accord de coopération stratégique. Depuis lors, ce spécialiste italien du groupage assure la distribution de nos envois dans toute l’Italie et vice-versa. « Ce partenariat donne toute satisfaction. Il nous permet par ailleurs de maintenir à un niveau élevé notre capacité de transport depuis et vers l’Italie, malgré le fait qu’elle est sous pression », indique Jeroen Menschaert, spécialiste de l’Italie chez Transuniverse.

L’Italie est l’un des principaux marchés de Transuniverse. « Depuis qu’Italmondo est devenu agent exclusif, nous avons pu améliorer le service. Cette société dispose de plateformes de transbordement dans toute l’Italie, ce qui nous a permis de mettre en place des services de ligne directs vers les plus grandes villes et les centres industriels au départ de Wondelgem (Gand). Avec notre agent précédent, les envois de groupage devaient toujours être transbordés dans un centre de cross-docking à Milan. Grâce à ces lignes directes, les transbordements ont pu être réduits fortement et les temps de transit vers toutes les destinations en Italie ont été améliorés », souligne Jeroen.

« Quelque 30 à 40 camions partent chaque semaine pour l’Italie et nous pouvons généralement limiter les temps de transit à une semaine. Depuis la coopération avec Italmondo, par ailleurs, le trafic en provenance d’Italie a considérablement augmenté. Nous recevons désormais environ 35 camions à l’import par semaine. Ces services de ligne supplémentaires nous permettent non seulement de desservir davantage de villes italiennes en direct, mais également de nous assurer une plus grande capacité », ajoute-t-il.

« La capacité est un problème beaucoup plus pressant qu’auparavant. Ce problème – qui se pose partout en Europe – est dû entre autres à la pénurie de chauffeurs et à l’entrée en vigueur du Paquet Mobilité. Le trafic avec l’Italie étant désormais plus équilibré, les camions supplémentaires nous permettent de sauvegarder notre capacité et de la maintenir à un niveau de prix acceptable, ce qui est un véritable défi aujourd’hui », souligne Jeroen.

Les marchandises transportées sont très diverses, tant du côté de l’export que de l’import. « L’Italie compte beaucoup de petites et moyennes entreprises. Nous le remarquons dans le type d’envois qui nous sont confiés », poursuit-il.

Les PME dominent dans l’économie italienne

En effet, l’économie italienne repose en grande partie sur la production de biens de consommation et industriels par des petites et moyennes entreprises, dont la plupart sont encore familiales.

Une autre caractéristique de l’économie italienne est le grand écart de richesse et de développement entre le nord industrialisé et le sud encore majoritairement agricole. Malgré une politique de subvention très active pendant de très nombreuses années, ce déséquilibre persiste.

Le commerce extérieur de l’Italie porte l’empreinte des ‘4A’, notamment en termes d’exportations : Alimentari (alimentation), Abbigliamento (mode et textile), Arredo (mobilier et design) et Automazione (automatisation, mécanisation et industrie plastique). Ce dernier secteur connaît une forte augmentation des exportations. Le tourisme est également un des piliers de l’économie italienne.

Trop peu d’investissements

L’économie italienne, qui croule sous une lourde dette publique, suit depuis longtemps une trajectoire hésitante. Les investissements ont progressé trop lentement (même avant la crise sanitaire), notamment parce que le pays politiquement assez instable. Les gouvernements se succèdent les uns aux autres, de sorte que les problèmes structurels ne sont pas suffisamment abordés. Ceci dissuade les investisseurs, notamment étrangers. De plus, l’importante économie souterraine joue elle aussi un rôle dissuasif.

Un problème supplémentaire est que l’économie italienne fonctionne à deux vitesses. Il y a, bien sûr, la différence entre le Nord et le Sud, mais aussi celle entre les grandes entreprises qui sont dans l’ensemble performantes et les PME qui ont plus de mal à internationaliser leurs activités et à opérer au sein de la zone euro.

Des perspectives plus optimistes

Néanmoins, une amélioration semble se dessiner. En 2020 – l’année du début de la pandémie – l’Italie fut le premier pays de l’UE à être durement touché par le virus. L’économie s’est alors contractée d’environ 9 %. Selon la banque centrale italienne, le pays a atteint une croissance de +5,1% en 2021. Elle est également devenue plus optimiste quant à la reprise des investissements. En 2022 et 2023, la Banca d’Italia estime que l’économie continuera à croître de 4,4 % et 2,3 % respectivement. Elle s’attend à ce que l’économie retrouvera son niveau d’avant la crise de la couronne d’ici le milieu de cette année-ci.

Cet optimisme s’explique entre autres par les effets attendus du plan de relance du gouvernement et par le maintien des taux d’intérêt à un niveau fort bas. Ces deux facteurs stimulent les investissements – tant de la part des entreprises que des particuliers. Néanmoins, cet optimisme risque d’être tempéré par la hausse de l’inflation et par le conflit en Ukraine.

 

L’Italie en bref

– Nom officiel : République italienne

– Capitale : Rome (2,8 millions d’habitants)

– Superficie : 301.277 km² (9,9 x la Belgique)

– Population : 60,5 millions d’habitants

– Chef d’État : Sergio Mattarella (Président)

– Chef du gouvernement : Mario Draghi

– Monnaie : Euro

– Villes importantes : Milan (1,34 million d’habitants), Naples (990.000), Turin (900.000), Palerme (680.000), Gênes (600.000), Bologne (390.000), Florence (380.000)

– PIB : 1.889 milliards de USD (522 milliards de USD en Belgique)

– PIB/habitant : 31.714 de USD (45.159 de USD en Belgique)

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